Suite à la pluie récente, le chemin menant au bain de boue était assez glissant. Alors que les orphelins couraient vers leurs bouteilles, l'un d'entre eux est tombé en poussant un grand cri. Entendant le barrissement, Muridjo revint en courant pour savoir de qui il s'agissait. L'astucieuse jeune femelle s'arrêta au bas du sentier et stoppa chaque orphelin qui passait, les vérifiant avec sa trompe avant de leur permettre de continuer. Voyant Kerrio s'approcher en boitant légèrement, Muridjo comprit que c'était elle qui était tombée et vérifia tout son corps. Tandis que Kerrio avançait lentement, Muridjo est restée sur le chemin jusqu'à ce que tous les orphelins aient atteint le bain de boue en toute sécurité.
Muridjo
Mukutan et Mushuru
Le point culminant du mois de décembre a été le début de la formation de Mukutan, Choka et Loldaiga en vue de l'obtention de leur diplôme. En tant que plus grands mâles de la nurserie, ils ont dépassé la phase de la nurserie et sont prêts à entamer leur parcours de réintégration. La formation commence par l'alimentation des orphelins avec leurs biberons de lait dans le camion de transfert qui les amènera finalement à Tsavo.
Comme d'habitude, les premiers jours ont été difficiles, mais à la fin de la semaine, les trois mâles étaient des habitués. En fait, Mukutan est devenu si à l'aise avec le camion - ou, plus précisément, avec le lait savoureux et la canne à sucre qu'il savait attendre à l'intérieur - qu'il a pris l'habitude de revenir chercher des portions supplémentaires entre les séances d'entraînement !
Nous envisageons de changer le nom de Weka, de la vilaine femelle à la femelle bruyante ! La plupart du temps, elle claironne bruyamment sur le chemin du bain de boue, comme si nous n'avions jamais eu ses biberons prêts à l'emploi ! C'est une femelle changeante, bien élevée certains jours et très espiègle d'autres. Weka n'est jamais brutale avec les gardiens, mais elle n'aime pas les étrangers bruyants et se moque des visiteurs qui parlent fort au bain de boue.
Mageno
Weka
Mageno, Nyambeni et Mzinga ont été sauvées à peu près en même temps et sont devenues un trio inséparable lorsqu'elles étaient bébés-couverture. Un jour, le trio s'est promené ensemble dans la forêt. Trouvant un arbre avec une friandise savoureuse, Mageno a poussé la trompe pour en déloger quelques fruits. À sa grande surprise, des babouins étaient assis sur les branches supérieures - et ils n'étaient pas ravis d'être dérangés ! Les trois éléphants ont eu une telle frayeur qu'ils sont retournés en courant vers le troupeau, en poussant des cris de trompette dans la brousse.
Si tous les orphelins considèrent leurs gardiens comme leur famille, certains leur sont plus attachés que d'autres. Dans notre troupeau actuel, Kerrio et Talek sont deux femelles très affectueuses envers leurs « parents » humains. Talek cherche souvent ses gardiens dans la forêt, se déplaçant pour les saluer avec sa trompe bien haute. Kerrio est plus âgée maintenant, avec deux petites défenses, mais elle aime toujours être avec ses gardiens. Olomunyak est un autre mâle affectueux ; si un Gardien sent une trompe lui tapoter affectueusement l'épaule, c'est le plus souvent qu'elle appartient à Olomunyak.
Nyambeni et Mzinga
Talek
En revanche, Kamili préfère se tenir à l'écart. Cela dit, elle commence à interagir de plus en plus avec le troupeau, ce qui fait plaisir à voir. Latika est l'une de ses compagnes de jeu préférées - une fois, les deux grandes femelles se sont allongées sur le ventre sur une parcelle de terre sèche, se massant le corps tout en jouant à se coucher et à se pousser.
Latika a peut-être une petite trompe, mais c'est une grande femelle au grand cœur. Sileita était la nounou numéro un de Wamata, mais ce n'est plus le cas - elle a été évincée par Latika. La plupart des matins, Latika attend devant l’étable de Wamata. Elle salue sa petite fille, vérifie rapidement qu'elle va bien et accompagne Wamata dans la forêt, en la serrant à intervalles réguliers. Nous pouvons affirmer avec certitude que le cœur de Latika est complètement guéri après la perte de Mokogodo.
Kitich est notre rayon de soleil résident - il adore jouer, même quand personne d'autre n'est d'humeur. Un matin, le troupeau de la nurserie était consciencieusement concentré sur le broutage. Sans se laisser décourager, Kitich s'est amusé tout seul. Tandis que le troupeau se promenait tranquillement, tortillant des touffes de végétation verte, Kitich a jeté son dévolu sur un petit ruisseau. Il courut dans l'eau qui coulait, lançant de grandes éclaboussures dans toutes les directions tout en poussant des cris de joie.
Kitich
Sholumai et Latika
Cette matinée mise à part, les pluies ont fait ressortir le côté ludique de chacun. Un après-midi, les anciens de la crèSSholumai et Latikache - Mukutan, Choka, Loldaiga, Muwingu, Kitich, Mageno, Sileita, Latika et Mushuru - se sont lancés dans une séance de jeu énergique dans la forêt. Alors que les jeux se terminaient, Mukutan, toujours aussi turbulent, s'est tourné vers Muwingu et Mushuru, s'empilant sur eux dans la terre meuble.
Pardamat et Talek restent nos petits coquins. La nuit, ils se chamaillent dans les étables voisines ; le jour, ils sèment le désordre à la distribution du lait. En revanche, Olomunyak et Taroha sont connus comme nos mâles pacifiques. Ils se côtoient assez poliment dans leurs étables voisines, ne se chamaillant pas la nuit et ne se piquant pas l'un l'autre la nourriture. Le matin, une salutation est souvent suivie d'un toucher de la trompe et d'une poussée de la tête.
Wamata, la dernière arrivée dans notre troupeau de la Nurserie, risque fort de devenir un bébé gâté. Elle est entourée d'amour, mais elle gagne aussi en confiance. Lors d'une tétée matinale, au lieu de rester en retrait avec les femelles plus âgées, elle a insisté pour être placée dans l'un des premiers groupes et a couru à travers les buissons avec Olomunyak et Talek. Bien qu'elle ait les pattes les plus courtes, Wamata avait la détermination de son côté. Les oreilles dressées et la trompe en l'air, elle a réussi à atteindre les bouteilles de lait en premier !
Warmata
Loldaiga
Shujaa est un meneur de jeu fiable, tandis que Sholumai joue rarement avec quelqu'un. Un après-midi, cependant, nous avons vu le jeune mâle aux défenses minuscules et la femelle plus âgée aux défenses les plus longues se livrer à un combat de lutte énergique ! Bien que le jeu n'ait pas duré longtemps, nous avons souri en voyant le côté ludique de la timide Sholumai.
Nos mini matriarches se ressemblent remarquablement aujourd'hui. Sileita est plus âgée, mais Kerrio a grandi récemment, et les deux ont des visages et des formes très similaires. Toutes deux sont des éléphantes merveilleusement attentionnées, mais aussi très joueuses. Alors que les jeunes orphelins comme Mzinga sont passés maîtres dans l'art de tenir leur propre bouteille, nos mini matriarches les plus âgées comptent encore sur la prise de leurs gardiens. Sileita court sur le chemin pour aller chercher son lait, alors que Kerrio marche toujours lentement.
Pardamat, Shujaa et Olomunyak
Taroha
À la fin du mois, l'astucieux Pardamat avait compris les gâteries dont bénéficient nos prochains diplômés qui s'entraînent à la translocation. Ne manquant jamais une occasion de se procurer de la nourriture supplémentaire, le jeune mâle s'est porté volontaire pour participer lui aussi à l'entraînement au transfert ! Un après-midi, Choka s'est faufilé jusqu'au camion à la recherche de granulés et de canne à sucre supplémentaires. Il était suivi par un petit ami : Pardamat ! À notre grande surprise, Pardamat est monté dans le camion derrière Choka sans même s'arrêter sur la rampe. L'effronté a pris un tas de granulés et est reparti en courant dans la forêt ! Pardamat a peut-être eu droit à une petite gâterie, mais il faudra encore du temps avant qu'il ne soit prêt à penser à son diplôme.
Le dernier jour de l'année a été une autre journée ensoleillée. Notre troupeau a passé la majeure partie de la matinée à explorer la forêt, à manger des légumes frais et à passer du temps avec ses gardiens.
Les rhinocéros :
Maxwell
Maxwell commence rarement ses matinées sur une note énergique, préférant se laisser porter par la journée. Mais à la suite d'une pluie abondante, Max aime profiter des conditions boueuses. Il s'est couché sur le sol extrêmement humide et a roulé sur le dos, les pattes robustes en l'air, avant de se lever, de se promener et de se coucher.
Max apprécie toujours son roulement régulier de visiteurs. Sur leur chemin vers la forêt, les éléphants orphelins s'arrêtent souvent à sa porte pour lui dire bonjour et lui masser les oreilles avec leur trompe. Lorsqu'ils poursuivent leur route, les phacochères sauvages ne tardent pas à converger vers sa palissade. Un matin, nous avons même aperçu un petit porcelet qui se grattait contre le ventre de l'imposant rhinocéros.
Après la crise sanitaire du mois dernier, nous sommes heureux d'annoncer que l'état de santé de Raha s'améliore. L'opération visant à réparer son prolapsus rectal a été un succès et elle guérit bien. Son ventre est moins ballonné, ce qui est un bon signe, bien qu'elle ait encore un physique inhabituel pour son âge. Bien qu'elle ait un bon appétit pour son lait et ses aliments préférés, son poids reste insuffisant pour son âge et elle est réticente à manger autre chose que les légumes verts les plus tendres.
Raha
L'un des traits de caractère les plus remarquables et les plus fiables de Raha est son obstination. Certains matins, elle est impatiente de se rendre dans la forêt et de brouter la végétation ; d'autres, elle préfère faire la grasse matinée. Elle a tendance à être facile à vivre lorsqu'il fait chaud et moins détendue lorsqu'il fait froid. Lorsque le soleil brille, Raha laisse souvent son gardien la conduire où il veut, mais lorsque le ciel est couvert et qu'il fait frais, elle insiste souvent pour l'emmener dans sa propre direction, généralement vers un endroit chaud où elle peut se reposer.
Photos créditent DSWT
Nous rappelons que pour les nouvelles et les photos nous sommes tributaires du Sheldrick Wildlife Trust et ne pouvons fournir que les informations remises concernant les orphelins, sans oublier que les traductions sont faites bénévolement sur du temps personnel.
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